Au quartier Socarti, dans le quartier de Kamenge au Nord de Bujumbura, un dispensaire accueille du lundi au vendredi des enfants, des femmes et hommes qui viennent se faire dépister du paludisme.
Depuis plus de dix ans, l’Action de lutte contre le paludisme s’est donné comme objectif de juguler cette maladie des pauvres dans les quartiers de la capitale.
"Je suis venu faire dépister mes deux enfants pour voir s’ils ont la malaria", raconte cette Burundaise, mère de deux enfants qui est venu dans ce centre de santé car les frais de dépistage y sont minimes.
"Ils ont des températures élevées avec fièvre et toux", poursuit-elle.
"Je suis venu depuis le matin. Nous avons donné notre sang, et maintenant j’attends les résultats. Je viens dans ce centre car on ne demande pas beaucoup d’argent : c'est 100 francs burundais pour un enfant tandis qu’un adulte paie 500 francs", confie-t-elle.
Je viens dans ce centre car on ne demande pas beaucoup d’argent : un enfant donne 100 francs burundais tandis qu’un adulte paie 500 francs".Une Burundaise
Gilbert Ndizeye, laboratin de l’action de lutte contre le paludisme, estime qu'il y a plusieurs centaines de personnes qui se dirigent quotidiennement au centre de santé.
D’après les statistiques disponibles, 52% des personnes qui viennent se faire dépister sont diagnostiqués positifs au palu.
"Le mois passé, nous étions à 1015 patients, dont 52% étaient atteint de la maladie", explique une infirmière du centre, "ce mois-ci, nous sommes à 1011 patients positifs".
Pour le représentant légal de l’ONG Action de lutte contre le paludisme, Albert Mbonarane, il est facile de contrôler l'épidémie si des mécanisme sont mis en place en accord avec la population.
"Il faut éduquer les Burundais autour de la maladie pour prévenir et sensibiliser sur le paludisme", explique-t-il.
Pour Albert Mbonerane, le gouvernement doit inviter les partenaires autour d’une table ronde pour leur transmettre l'urgence et l'importance de l'épidémie. Avec un espoir : obtenir 32 millions de dollars pour permettre de lutter contre la maladie.
Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura