"Dans ce moment, l'effort de tous est plus que jamais nécessaire, pour ne pas juste faire des déclarations, mais rendre concrètes les aides alimentaires et permettre qu'elles rejoignent les populations en souffrance", a plaidé le pape lors de son audience générale du mercredi sur la place Saint-Pierre.
"Les nouvelles douloureuses en provenance du Soudan du Sud martyr soulèvent une inquiétude particulière", a commenté le pontife argentin, en soulignant "qu'à un conflit fratricide s'ajoute une grave crise alimentaire qui condamne à mourir de faim des millions de personnes dont beaucoup d'enfants".
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a promis mardi qu'un "accès sans restriction" serait accordé aux humanitaires, dont les efforts ont été entravés depuis plus de trois ans par la guerre, pour venir en aide aux populations touchées par la famine.
Le gouvernement a déclaré lundi l'état de famine dans plusieurs zones du pays.
Trois organisations de l'ONU (Unicef, FAO et PAM) ont indiqué que 4,9 millions de Sud-soudanais, soit 42% de la population totale du pays, avaient besoin d'une aide alimentaire d'urgence.
Quelque 100.000 d'entre eux, dans la région d'Unité, dans le nord du pays, souffrent de famine, le niveau le plus élevé d'insécurité alimentaire. Environ un million de Sud-soudanais risquent par ailleurs la famine dans les prochains mois.
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts et plus de trois millions de déplacés, malgré le déploiement de 12.000 Casques bleus.
Avec AFP