"Il serait opportun de prévoir des visas temporaires spéciaux pour les personnes qui fuient les conflits dans les pays voisins", estime le souverain pontife argentin, dans ce texte écrit pour la journée mondiale du migrant et du réfugié (14 janvier 2018).
"Les expulsions collectives et arbitraires de migrants et de réfugiés ne constituent pas une solution adéquate, surtout lorsqu'elles sont exécutées vers des pays qui ne peuvent pas garantir le respect de la dignité et des droits fondamentaux", ajoute le pape François.
Il ne précise pas de quels pays il parle et fait référence à une position générale prise par la diplomatie vaticane en novembre 2013 devant l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Pour le pape, "un plus grand nombre" de pays doivent favoriser l'ouverture de "couloirs humanitaires pour les réfugiés les plus vulnérables".
Il plaide aussi en faveur du "regroupement familial - y compris des grands-parents, des frères et soeurs et des petits-enfants - sans jamais le soumettre à des capacités économiques" ainsi que d'une "offre de parcours de régularisation extraordinaire pour des migrants qui peuvent faire valoir une longue présence dans le pays".
Il se montre en outre opposé "à la détention pour ceux qui entrent sur le territoire national sans autorisation".
Dans les pays d'accueil, les étrangers doivent avoir accès "à l'assistance sanitaire nationale et aux systèmes de pension", estime encore le pape, qui rappelle aussi qu'ils doivent jouir de la liberté de leur pratique religieuse.
Avec AFP