"Je désire exprimer de nouveau ma proximité aux malades du coronavirus et aux opérateurs sanitaires qui les soignent, ainsi qu'aux autorités civiles engagées dans leur assistance et l'arrêt de la contagion", a dit le pape François sur la place Saint-Pierre à Rome.
Mettant fin aux audiences hivernales dans une salle fermée du Vatican, le pape est arrivé tout sourire sur la place Saint-Pierre à bord de sa "papamobile", saluant une foule de taille modérée (12.000 personnes) où se distinguaient une minorité de fidèles munis de masques chirurgicaux.
A l'issue de l'audience, au lieu de repartir à bord du véhicule comme il le fait la plupart du temps, le pape de 83 ans a pris le temps de serrer les mains de dizaines de fidèles massés au premier rang des barrières de protection, embrassant aussi des enfants, a constaté une photographe de l'AFP.
Voici un an, le pape avait fait savoir qu'il ne fallait pas embrasser son anneau, expliquant que cela pouvait propager des microbes entre fidèles lorsque de longues files attendent pour le saluer dans des églises ou des audiences privées au Vatican.
L'Argentin Jorge Bergoglio est connu pour ne pas fuir les longues embrassades et les baisers sur la joue ou le front, un contact avec des milliers de microbes potentiels qui ne semble aucunement l'effrayer pour lui-même.
Dans son homélie du Mercredi des Cendres marquant le début du Carême, Jorge Bergoglio a demandé aux catholiques du monde entier "d'éteindre la télévision et d'ouvrir la Bible".
"C'est le temps de se détacher de son téléphone portable et de se connecter à l'Evangile", ou encore de "renoncer aux paroles inutiles, aux bavardages, aux rumeurs, aux commérages", a plaidé le pape.
Dans la tradition chrétienne, le Carême est une période de prière qui se réfère aux 40 jours de jeûne de Jésus retiré dans le désert.
"Quand j'étais enfant, il n'y avait pas la télévision, mais nous avions l'habitude de ne pas écouter la radio", a confié le pape argentin, en sortant de son texte.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques a dénoncé au passage un monde "pollué par trop de violence verbale, par tant de paroles offensives et nocives, que le réseau (médiatique) amplifie".