Les députés ont formellement approuvé, par un vote à l'unanimité lors d'une session extraordinaire retransmise en direct à la télévision, une décision annoncée samedi par la présidence. Mercredi, le ministre d'État et chef de la Maison de sécurité, le général Francisco Furtado, a précisé sur une radio locale que le contingent serait composé de 450 à 500 hommes envoyés pour douze mois.
L'est de la RDC, frontalier notamment du Rwanda, est le théâtre d'une flambée de violences depuis que la rébellion du M23 a repris les armes fin 2021, et s'est emparée de pans entiers du territoire.
L'Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit, mais le dernier cessez-le-feu annoncé n'a pas été respecté la semaine dernière. L'objectif de la mission militaire angolaise est de "sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 et protéger" une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu, selon la présidence.
L'envoi de militaires a été décidé après consultations avec Kinshasa, a-t-elle souligné. Les soldats angolais ne viennent pas "pour attaquer, mais pour vérifier comment les choses se passent", a assuré en début de semaine le chef de la diplomatie congolaise.
Le président de la RDC, Felix Tshisekedi, est attendu samedi à Luanda pour une visite de travail, selon la présidence angolaise. Une force régionale a été créée par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (AEC) pour superviser le retrait des combattants du M23. Des soldats kényans et burundais sont déjà déployés.
Le M23 (pour "Mouvement du 23 mars") est l'un des nombreux groupes armés qui opèrent dans l'est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle. La RDC et des experts de l'ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, ce que Kigali dément.