"Pour le Parlement européen, c'est absolument crucial d'avoir une unité d'entente" en Libye, d'autant qu'on "doit déjà faire face à la présence de plusieurs acteurs régionaux qui ont chacun leur agenda", a souligné à Tunis le vice-président du Parlement européen, Fabio Castaldo, à l'issue d'une visite d'une journée à Tripoli.
M. Castaldo, qui était accompagné par la dirigeante de la délégation parlementaire des relations avec le Maghreb, Ines Ayala Sender, a indiqué envoyer un message d'unité "à l'Italie, à la France, au Royaume Uni, à tous les acteurs européens qui ont une histoire d'influence dans le pays: parfois on est obligés d'opérer avec les acteurs qu'on a sur le terrain, mais il faut vraiment penser sur le long terme".
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L'Italie s'est notamment vu reprocher d'avoir passé des accords avec des milices pour limiter l'immigration clandestine, et la France, qui s'est posée en médiatrice, de soutenir l'homme fort controversé de l'est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.
Il a appelé les pays de l'UE à soutenir sans faille le plan d'action présenté par l'ONU, qui prévoit des élections en 2018, et à "avoir un engagement clair pour le respect de l'Etat de droit et la transition démocratique".
Au sujet des camps, parfois gérés par des milices, où les migrants sont victimes de terribles violations des droits de l'Homme, M. Castaldo a appelé les pays européens à "ne pas tomber dans le piège de penser qu'ils peuvent être améliorés".
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"Le but est de les fermer, dès que cela sera possible", a souligné Mme Ayala-Sender, reconnaissant avoir constaté à Tripoli que "la situation y est très précaire et mauvaise".
M. Castaldo a espéré que cette visite, la première d'une délégation européenne depuis 2012, serait une "première étape":"Ce n'est que le début d'une coopération qui doit (...) pousser tout le monde à faire son devoir autour de la table des négociations".
La Libye, secouée par des luttes entre milices, est également déchirée entre deux autorités concurrentes: le gouvernement d'union nationale à Tripoli et une autorité basée dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.
Avec AFP