L’appel des européens à l’endroit des autorités congolaises s’étend aussi sur tout "prisonnier d'opinion" ou "opposant politique arbitrairement arrêté et détenu pour ses seules opinions politiques ou pour avoir participé à des activités pacifiques
Dans la résolution, les eurodéputés se disent aussi "vivement préoccupés par les tentatives permanentes de limitation de la liberté d'expression" en RDC.
Fred Bauma, un des meneurs de la Lutte pour le changement (Lucha), et Yves Makwambala, webmaître et graphiste de Filimbi (comme un collectif de mouvements d'éducation à la citoyenneté, non-partisan et non-violent) ont été arrêtés le 15 mars, parmi une trentaine de personnes, lors d'une réunion d'échange sur la bonne gouvernance en Afrique organisée par Filimbi.
Au lendemain de ces arrestations, le porte-parole du gouvernement congolais avait dénoncé dans la rencontre du 15 mars une "tentative de déstabilisation" des institutions de la RDC, et des journaux proches du pouvoir avaient titré sur la présence de "terroristes" à Kinshasa.
Depuis janvier, le climat politique est tendu en RDC à l'approche d'une série d'élections devant s'achever par la présidentielle prévue en novembre 2016, et à laquelle la Constitution congolaise interdit au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter.
Les arrestations du 15 mars sont une manière de "réduire au silence toute voix dissidente" avant les élections, a déclaré Human Rights Watch dans un communiqué publié le 15 juin au nom de 14 organisations internationales et 220 ONG congolaises.