La motion qui avait pour but de mettre en place un comité ad-hoc afin de lancer une procédure de destitution contre Jacob Zuma n'a pas réussi à réunir le tiers des voix nécessaires pour être adoptée par le parlement, où l'ANC, le parti présidentiel est largement majoritaire (62% des sièges).
Poursuivi pour génocide et crimes de guerre par la Cour Pénale Internationale (CPI), M. Béchir s'était pourtant rendu mi-juin à Johannesburg pour participer au sommet de l'Union Africaine.
Un tribunal de Pretoria lui avait interdit de quitter le territoire dans l'attente d'un jugement définitif, mais le gouvernement n'avait pas tenu compte de cet ordre et l'avait laissé reprendre son avion depuis une base militaire.
Le leader de l'opposition, Mmusi Maimane, à l'origine de la motion de censure, a affirmé que M. Zuma avait aidé "un meurtrier de masse" à échapper à la justice et a rappelé que l'ex-président Nelson Mandela avait fait la promesse de mener une politique étrangère guidée par le respect des droits de l'Homme.
M. Maimane a déclaré que les députés avaient le choix entre "la loi ou la loi de la force des hommes puissants".
La ministre des PME, Lindiwe Zulu, désignée pour lui répondre, a expliqué que l'Afrique du Sud souhaitait protéger ses "intérêts nationaux", estimant que le développement du pays était "lié à celui de ses voisins".
Au cours des débats, Julius Malema, le leader du parti de gauche radical des Combattants pour la liberté économique, a indiqué qu'il soutenait la motion de censure contre le président Zuma pour de multiples raisons, mais pas pour l'affaire concernant le président soudanais.
M. Malema a justifié sa position en expliquant que les poursuites de la CPI étaient partisanes contre les pays africains.
Avec AFP