Ce Kényan avait été arrêté en Tanzanie en décembre puis extradé pour être jugé à Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est sur la côte kényane (sud). Il était recherché depuis la découverte en juin 2014 de plus de deux tonnes d'ivoire - 228 défenses entières et 74 morceaux d'ivoire -, d'une valeur estimée à 4,2 millions d'euros, dans un entrepôt de Mombasa.
Dans une décision provisoire lundi, le même juge avait déjà suspendu la remise en liberté sous caution, en attendant de rendre deux jours plus tard son arrêt définitif.
En première instance vendredi 21 août, le juge Davis Karani avait accordé à Feisal Mohammed Ali sa libération contre entre autres une caution de 10 millions de shillings (85.800 euros). Mais le Parquet avait immédiatement fait appel de cette décision.
Déjà en mars, un scenario identique s'était déroulé: le même juge Karani avait ordonné la remise en liberté sous caution du trafiquant présumé, et le même juge Muya avait annulé cette décision en appel, estimant que les risques de fuite de l'accusé justifiaient qu'il reste en détention.
L'accusation affirme que Feisal Mohammed Ali est l'acteur principal d'un réseau de crime organisé s'étendant des parcs africains aux marchés asiatiques, très friands d'ivoire. Des enquêteurs estiment qu'il a fait l'objet de protections de hauts responsables en Afrique de l'Est. M. Ali nie toutes ces accusations.
Avec AFP