Dans cet écrit daté du 15 mars, le ministère public estime que l'ancien international espagnol de 36 ans a utilisé une société basée sur l'île portugaise de Madère pour éviter de déclarer au fisc espagnol des revenus issus de l'exploitation de ses droits à l'image.
Le parquet requiert cinq ans d'emprisonnement et 4 millions d'euros d'amende contre Xabi Alonso, son conseiller fiscal Ivan Zaldua et le gérant de la société portugaise, Ignasi Maestre. Il requiert également la restitution de la somme soustraite au fisc, majorée d'intérêts de retard.
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Le tribunal de Madrid chargé de l'instruction avait, dans un premier temps, classé l'affaire, considérant qu'il ne s'agissait que d'optimisation fiscale.
Mais le parquet et le fisc étaient revenus à la charge fin 2017, les juges saisis en appel ayant estimé que les faits reprochés à Xabi Alonso étaient "suffisamment fondés" pour rouvrir le dossier.
L'administration fiscale réclame pour sa part en tant que partie civile huit ans et demi de prison contre l'ex-star du Real Madrid (2009/2014) et du Bayern Munich (2014/2017).
D'autres footballeurs-vedettes ont été ces dernières années en délicatesse avec le fisc espagnol, pour des revenus liés à l'exploitation de leur image.
Beaucoup ont admis leur fraude en échange d'une peine leur évitant la prison, comme le Chilien Alexis Sanchez, l'Argentin Javier Mascherano ou le Brésilien Marcelo.
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L'Argentin Lionel Messi, lui, a choisi la confrontation et a été condamné à une amende de 2,1 millions d'euros pour fraude fiscale et une peine de 21 mois de prison commuée par la suite en amende.
L'autre superstar de la Liga, le Portugais Cristiano Ronaldo, est également inculpé pour une fraude présumée de 14,7 millions d'euros, qu'il conteste.
Avec AFP