Le média en ligne a "calomnié des ministres de l'actuel gouvernement, qui faisaient aussi partie de l'ancienne coalition et qui sont membres du PJD, par des allégations de viol d'une journaliste", selon un communiqué du parti publié mardi soir.
Le PJD a dénoncé des écrits sans "respect pour l'éthique", visant à "nuire aux membres du parti", sans citer nommément le média visé.
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Ce site, Barlamane, fondé par un ancien responsable du ministère de l'Intérieur et ancien patron de l'agence officielle MAP, avait affirmé la semaine dernière qu'une journaliste avait été violée par un ministre PJD sous un titre accrocheur.
Le média assurait que la victime présumée avait fait état de cette agression devant la police judiciaire, alors qu'elle était entendue dans le cadre d'une autre affaire, celle du directeur du quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum, arrêté et poursuivi sur des accusations de "violences sexuelles".
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Sur sa page Facebook, la journaliste, elle-même ancienne membre du PJD, a formellement démenti avoir été victime de viol, en fustigeant une "campagne à son encontre menée par des sites suspects (...) proches du Makhzen" (pouvoir) pour "faire pression" sur elle dans le cadre de l'affaire d'Akhbar al-Yaoum.
Les plaintes pour viol sont très rares au Maroc, les victimes redoutant les effets sur leur réputation dans une société qui reste largement conservatrice.
Cantonné durant des décennies dans l'opposition, le PJD a accédé au gouvernement à la faveur de sa victoire aux législatives de fin 2011, dans le contexte du Printemps arabe.
Avec AFP