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Le patron de l'ONU réclame le retrait du décret anti-immigration de Donald Trump


Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, prononce un discours au siège de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2017.
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, prononce un discours au siège de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, Ethiopie, le 30 janvier 2017.

Antonio Guterres a demandé au président américain Donald Trump de retirer son décret migratoire qui ferme temporairement les frontières des Etats-Unis aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays, estimant que ces mesures n'empêcheraient pas des terroristes de s'infiltrer.

"Ces mesures devraient être retirées au plus vite", a déclaré M. Guterres à des journalistes.

"Ces mesures violent nos principes de base et elles ne sont pas efficaces si l'objectif est vraiment d'empêcher les terroristes d'entrer aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Ce décret, qui suspend l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés pendant trois mois et des ressortissants de sept pays à majorité mulsulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pendant quatre mois, a suscité un tollé à travers le monde. En ce qui concerne les Syriens, ils sont interdits d'entrer sans limitation de durée.

"L'accueil et l'installation des réfugiés est un devoir", a rappelé M. Guterres, qui a dirigé l'agence de l'ONU chargée des réfugiés pendant dix ans.

"J'espère profondément que les Etats-Unis vont pouvoir rétablir leur très important programme d'accueil des réfugiés et j'espère que les Syriens ne seront pas exclus du processus".

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé lundi le "manque de générosité" du décret.

Le décret n'empêchera pas des attaques terroristes aux Etats-Unis, a fait valoir M. Guterres, qui a pris la tête de l'ONU le 1er janvier.

"Nous sommes confrontés à des organisations terroristes très sophistiquées", a-t-il expliqué.

"Si une organisation terroriste mondiale veut attaquer un pays comme les Etats-Unis, elle ne viendra sans doute pas avec des gens porteurs de passeports de ces pays-là".

"Elle viendra avec des passeports de pays les plus développés et crédibles ou utilisera des gens qui habitent déjà dans le pays" visé, a-t-il expliqué.

Avec AFP

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