Vendredi matin, des grévistes distribuaient des tracts et portaient des banderoles "Personnel de l'ONU à Genève en grève" près du siège de l'organisation à Genève.
Le personnel de l'ONU à Genève a observé une deuxième journée de grève en une semaine pour dénoncer des coupes salariales et leurs conditions de travail.
Environ 200 personnes se sont ensuite rassemblées dans le jardin du Palais, en face du siège, portant des affichettes sur lesquelles on pouvait lire "No confidence in ICSC (International Civil Service Commission)" ("Pas de confiance en CFPI" - la commission de la Fonction Publique Internationale qui régit l'activité de ces fonctionnaires).
"Nous sommes en train de nous opposer et de dire non à la manière opaque et arbitraire dont nos salaires et nos conditions de service sont fixés", a expliqué Prisca Chaoui, secrétaire exécutive du Conseil de coordination du personnel de l'ONU Genève.
Selon elle, la CFPI est devenue "un outil politique au service d'une politique d'austérité" qui nuit non seulement aux personnels mais également aux activités de l'ONU.
Selon Mme Chaoui, des mouvements de protestation des personnels de l'ONU ont également eu lieu à Brazzaville, Addis Abeba, Bangkok ou encore au siège de l'organisation à New York.
Certaines agences de l'ONU à Genève, comme l'Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) étaient également en grève, selon une source syndicale.
Les salaires des employés de l'ONU Genève ont subi une baisse de 3,5% qui doit être suivie par un nouvel ajustement de -1,6% en juin, a expliqué vendredi Michael Møller, le directeur-général de l'ONU Genève, lors d'un point de presse.
Il a souligné que les règles de l'ONU ne prévoyaient pas de grèves ajoutant que des retenues sur salaire pour absentéisme injustifié seraient effectuées.
Les employés de l'ONU sont considérés comme les fonctionnaires les mieux payés au monde, mais les coupes salariales risquent d'être durement ressenties à Genève, où le coût de la vie est élevé, soulignent les syndicats.
Avec AFP