Les prix du pétrole coté à New York a peiné à rebondir à l'ouverture mardi, après une chute à un nouveau plus bas depuis cinq ans, dans un marché pariant sur une baisse des stocks pétroliers aux Etats-Unis.
Vers 14H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier cédait 8 cents de 60 cents, à 62,97 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) après une ouverture en hausse. Il est tombé plus tôt jusqu'à 62,25 dollars, du jamais vu en cours d'échanges depuis juillet 2009.
"Les cours sont allés très bas (lundi), les investisseurs ont trop vendu et essayent d'ajuster un peu leurs prix aujourd'hui", a relevé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Selon l’AFP, les cours du brut avaient clôturé à de nouveaux plus bas depuis plus de cinq ans à New York et à Londres, plongeant de presque 3 dollars, dans un marché gagné par l'anxiété notamment après la révision en baisse de prévisions sur les prix pour 2015.
Mais "l'on anticipe un recul des stocks de brut" à la veille de la parution de chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), "ce qui renforce l'idée que la demande énergétique au sein des Etats-Unis reste solide et soutient un peu les prix", a commenté M. Larry.
D'autre part, "le fait que des compagnies pétrolières réduisent leurs dépenses" pour l'an prochain, la déroute du marché du pétrole rendant moins rentable l'exploitation pétrolière, "apporte un peu de soutien au marché, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
L'une des grandes majors pétrolières américaines, ConocoPhillips, a annoncé lundi la réduction d'environ 20% de ses investissements en 2015, affectant notamment le forage de nouveaux gisements en Amérique du Nord.
"Il semble que les Etats-Unis soient plus concentrés sur le fait de maintenir leurs profits que de garder leurs parts de marché, comme l'Arabie saoudite et l'Irak", a estimé Matt Smith.
L'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), s'est lancée dans une guerre des prix depuis novembre pour faire face à la montée en puissance de la production américaine, dopée ces dernières années par le pétrole issu du schiste.
L'offre des Etats-Unis n'a en effet jamais été aussi importante depuis 30 ans, dépassant depuis début novembre le seuil psychologique des 9 millions de barils par jour.