Les juristes et les sociologues appellent les pouvoirs publics à encadrer la dot.
Plusieurs jeunes ont pris d’assaut le 14 février dernier les grandes artères de Brazzaville, notamment la corniche du fleuve Congo, aux couleurs de la Saint-Valentin, pour exprimer leur amour.
Néanmoins, la société congolaise connaît un vrai malaise, concernant le mariage coutumier qui est particulièrement marqué par la dot.
"Non, je ne suis pas à vendre ! Les parents doivent demander la dot à la limite du possible", indique Dominique, une jeune fiancée.
"La société congolaise doit évoluer. Je crois qu’il faut abolir la dot. Nous sommes dans un monde où les femmes revendiquent l’égalité, elles ne sont donc pas une marchandise. C’est une déviance aujourd’hui", déplore Joe, un jeune Brazzavillois.
Pour Amandine Boussaboté, une jeune célibataire, les familles ne doivent pas trouver dans le mariage une occasion de s’enrichir.
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"Je pense que nos parents exagèrent quelques fois. Ils pensent que c’est l’occasion de récupérer ce qu’ils ont mis dans l’éducation de la fille", dénonce-t-elle.
Les juristes et les législateurs ne savent plus quoi dire dans ce débat.
Le code de la famille adopté depuis 1984 est visiblement dépassé avec ces nouvelles pratiques.
Le juriste Odilon Ondion suggère que le montant de 50.000F CFA prévu dans ce code soit revu à la hausse.
"En 34 ans, la société congolaise a beaucoup évolué. Vu les mentalités des Congolais, aujourd’hui, encrés à l’argent, il faut fixer ce montant de la dot à 300.000 francs CFA", propose-t-il.