Le ministre a twitté des images du président somalien, dit "Farmajo", échangeant une chaleureuse poignée de mains avec le chef de l'État érythréen, Issaias Afeworki, venu l'accueillir à l'aéroport.
Le président somalien est accompagné des ministres de l'Information, de la Culture, du Tourisme, des Transports, de la Construction et du secrétaire d'État aux Affaires étrangères, a précisé M. Yemane.
Celui-ci a souligné que les deux dirigeants avaient déjà tenu des discussions et que M. Farmajo visitera "des lieux de développement" pendant son séjour.
"La Somalie est prête à écrire un nouveau chapitre de ses relations avec l'Érythrée. La coopération régionale est la clé du progrès dans la Corne de l'Afrique", atwitté Abdinur Mohamed, le directeur de la Communication du président somalien.
Les deux pays ont depuis plus d'une décennie des relations tendues en raison notamment du soutien présumé d'Asmara aux islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont juré la perte du gouvernement somalien.
Ces accusations valent à l'Érythrée d'être sous le coup de sanctions de l'ONU depuis 2009, qui imposent notamment des gels d'avoirs et des interdictions de voyage à l'étranger pour des responsables politiques et militaires, ainsi qu'un embargo sur les armes.
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Mais Asmara a toujours contesté ces accusations et les derniers rapports des experts de l'ONU montrent qu'il n'existe pas de preuves d'un tel soutien.
La visite de M. Farmajo fait suite au rapprochement entre l'Érythrée et l'Éthiopie qui ont signé le 9 juillet une déclaration commune mettant fin à près de deux décennies d'état de guerre, depuis leur dernier conflit en 1998-2000.
La Somalie était jusque-là l'alliée de l'Éthiopie, qui lui fournit des troupes pour lutter contre les shebab.
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Le nouveau Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, arrivé au pouvoir en avril, a changé la donne en initiant le rapprochement entre son pays et l'Érythrée.
L'Éthiopie a déjà formellement demandé à l'ONU que les sanctions à l'encontre de l'Érythrée soient levées. Et le secrétaire-général de l'ONU, Antonio Guterres, a laissé entendre que ces sanctions pourraient n'être plus justifiées.
Avec AFP