Le président tchadien Idriss Déby Itno soutient que sa présence sur le sol hébreu traduit la volonté des dirigeants des deux pays de s’engager dans une nouvelle ère pour le rétablissement de la coopération diplomatique.
Selon certaines opinions, ce rapprochement ne devrait pas déboucher, dans l’immédiat, sur une reprise des relations diplomatiques, mais plutôt sur un renforcement de la coopération sécuritaire pour la lutte contre le terrorisme.
Selon le docteur Succès Masra, président du mouvement "Les transformateurs", "si c’est pour aller chercher les armes pour mater une partie de son propre peuple, je pense que ça ne vaut pas la peine parce que cette visite a lieu au moment où nos compatriotes qui sont dans le grand BET, le nord de notre pays, sont sous le coup de bombardements de tout bord".
"Les premiers éléments entre M. Déby et M. Netanyahu, les questions du développement sont occultées alors qu'un pays comme le nôtre qui a une grande partie de sa superficie désertique, on aurait pu s’inspirer d’Israël sur ces questions-là", souligne-t-il.
Le politologue et enseignant chercheur Evariste Ngarlem Toldé estime que "cette visite pourrait s’expliquer par une situation un peu délétère sur le terrain militaire parce que qui dit Israël dit renseignement et armement et la visite du chef de l’Etat n’est pas anodine dans ce sens".
"Il se rend compte de plus en plus que ce sont les pays arabes qui soutiennent ceux qui le combattent et je crois que les relations entre le Tchad et les pays arabes connaitront dans les jours à venir une situation qui ne serait pas comme les années passées", analyse-t-il.
Pour l’ambassadeur de la paix de la Francophonie et des Nations Unies, Abdéraman Djasnabaille, la visite du chef de l’Etat en Israël rentre dans sa compétence dévolue par la constitution.
"Ca ne veut pas dire qu’Israël viendra intervenir", a-t-il déclaré, estimant "qu’il ne faut pas donner beaucoup d’importance à ce qui se passe au Nord".
"Les gens qui sont au Tibesti eux-mêmes disent qu’ils veulent protéger leur zone là où il y a de l’or", soutient-il, concluant "qu’il faut passer par le dialogue pour trouver une solution."