Lors de leur rencontre à huis clos au palais du gouvernement à Alger, M. Sellal a fait part de ses inquiétudes, alors que l'exécutif algérien tarde à donner son feu vert à un important projet d'usine d'assemblage du groupe automobile français PSA dans le pays.
"Je dois relever l'inquiétante tendance baissière des investissements français en Algérie, durant consécutivement les trois dernières années, s'inscrivant ainsi en contradiction par rapport à notre ambition commune de partenariat stratégique, singulièrement dans le secteur industriel", a déclaré M. Sellal, selon le texte de son allocution distribuée par ses services.
Côté algérien, on souligne qu'aucun projet d'envergure ne s'est concrétisé depuis l'ouverture d'une usine Renault à Oran (ouest) fin 2014.
M. Sellal a affirmé qu'une réunion d'une structure franco-algérienne de coopération économique, le Comefa, "pourrait sans doute" se tenir à Alger "durant le deuxième semestre", soit avec le nouvel exécutif français issu des élections du printemps.
S'il est "appréciable et remarquable par certains résultats atteints", "le chemin parcouru par nos deux pays dans le domaine de la consolidation de leurs relations bilatérales est sans doute encore insuffisant", a également jugé le Premier ministre algérien.
Lors de son arrivée à Alger mercredi soir, Bernard Cazeneuve s'était pourtant félicité que "jamais autant que pendant ce quinquennat qui s'achève, les relations franco-algériennes n'ont été aussi fortes, aussi denses, aussi confiantes".
M. Sellal a souligné jeudi "avec satisfaction" la "qualité des relations" franco-algériennes.
Des protocoles d'accords économiques, qui concernent notamment un projet de coentreprise de Schneider Electric et une collaboration avec Alstom dans les bus électriques, ont été signés jeudi par les deux Premiers ministres.
Mais les accords plus importants espérés par PSA ou encore Air Liquide en Algérie restent encore à conclure.
Avec AFP