"Sur les 6,5 millions d'enfants prévus (âgés de 6 à 14 ans), seuls 1,5 million ont été vaccinés" lors de cette campagne publique lancée début mars, a déclaré à la radio publique le directeur de la prévention au ministère de la Santé, Smaïl Mesbah.
Ce faible taux de vaccination, alors que les autorités tablaient sur un taux de 90%, est dû essentiellement à des craintes des effets secondaires potentiels et une mauvaise campagne d'information.
"Il y a eu des rumeurs infondées faisant état de décès avant même le début de la campagne de vaccination", a déploré M. Mesbah. D'autre part, les établissements scolaires ont requis l'autorisation des parents pour permettre la vaccination de leurs enfants, a-t-il souligné.
Il a regretté des "mesures intempestives laissant supposer que les parents seraient responsables de ce qui pourrait arriver à leur enfant", et estimé que cela avait compromis la campagne de vaccination, destinée à éradiquer la rougeole et la rubéole.
Mais des médias, médecins et syndicats ont pointé une mauvaise communication du ministère de la Santé.
Ce constat survient alors que les autorités n'ont pas réussi à apaiser les craintes nées du décès en octobre de deux nourrissons, à Rouiba (banlieue est d'Alger), qui venaient de recevoir le vaccin pentavalent protégeant les enfants notamment contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche.
Le ministère de la Santé avait par la suite suspendu l'utilisation de ce vaccin, le remplaçant par un autre produit.
Des pathologies comme la poliomyélite,"risquent de revenir" en Algérie, faute de vaccination, a averti mercredi M. Mesbah.
Il a ajouté que la campagne de vaccination, interrompue dans les établissements scolaires, reprendrait début avril dans les structures sanitaires publiques.
Avec AFP