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Le Premier ministre libanais dénonce la visite d'un chef de milice irakien


Le Premier ministre libanais Saad Hariri lors d'une conférence bancaire régionale, à Beyrouth, Liban, 23 novembre 2017.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri lors d'une conférence bancaire régionale, à Beyrouth, Liban, 23 novembre 2017.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a critiqué samedi la visite d'un chef de milice irakien près de la ligne de cessez-le-feu entre le Liban et Israël à l'invitation du mouvement chiite Hezbollah, la jugeant illégale.

Qais al-Khazali, fondateur et chef de la puissante milice irakienne Assaïb Ahl al-Haq (La ligue des vertueux), soutenue par l'Iran, a visité des zones du sud du Liban vêtu d'un uniforme militaire, selon des images d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux.

"Nous déclarons être prêts à être unis avec les Libanais et la cause palestinienne face à l'occupation israélienne", déclare-t-il sur cette vidéo.

L'Etat hébreu avait retiré ses forces du sud Liban en 2000 après 22 ans d'occupation mais le Liban et Israël restent techniquement en état de guerre et des incidents ont parfois lieu le long de cette ligne de cessez-le-feu. En 2006, Israël avait mené une violente guerre au Hezbollah, faisant 1.200 morts côté libanais.

Les Israéliens dénoncent régulièrement les actions du Hezbollah qu'ils considèrent comme une menace à leur frontière.

Selon le Premier ministre libanais, la visite controversée de ce chef de milice irakien a eu lieu il y a six jours et constitue "une violation des lois libanaises" sans préciser exactement à quel titre.

Il a indiqué avoir ordonné aux autorités de mener une enquête et "de prendre des mesures pour empêcher la personne sur la vidéo d'entrer (de nouveau) au Liban".

La milice de M. Khazali combat au sein des forces paramilitaires du Hachd al-Chaabi en Irak.

Le Hezbollah, puissant mouvement armé soutenu par l'Iran, a lui aussi envoyé des conseillers en Irak pour soutenir les forces du Hachd al-Chaabi dans leur lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique.

Le groupe libanais combat aussi en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad.

Les interventions régionales du Hezbollah sont sources de dissensions au Liban et avaient été invoquées par M. Hariri lorsqu'il avait présenté sa démission début novembre depuis l'Arabie saoudite, grand rival de l'Iran chiite soutien du Hezbollah.

Il a depuis retiré cette démission en obtenant que le gouvernement libanais, où est représenté le Hezbollah, s'engage à ne pas intervenir dans les conflits régionaux.

Vendredi, les Etats-Unis et la France ont appelé les puissances régionales du Moyen-Orient à tenir le Liban à l'écart de leurs rivalités.

Avec AFP

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