M. Maïga a entamé le 22 mars une tournée dans le nord et le centre du pays, dominée par sa visite le 23 mars à Kidal (nord-est), une première depuis près de quatre ans dans ce bastion de l'ex-rébellion à dominante touareg.
Après deux autres étapes dans le Nord, à Gao puis à Tombouctou, il est arrivé dimanche dans le centre du pays.
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"Nous allons installer bientôt un poste judiciaire spécialisé antiterroriste pour enquêter et juger les crimes terroristes", a-t-il déclaré lundi à Bandiagara, localité touristique touchée par la crise, où il a rencontré plusieurs centaines de jeunes, auxquels il a notamment promis "la construction d'un pôle universitaire".
Le Premier ministre a également évoqué l'avant-projet de loi d'entente nationale qui lui a été remis au début du mois, réaffirmant que "le sort des combattants qui n'ont pas de sang sur les mains" serait pris en compte.
Dimanche, il avait assisté à une rencontre de réconciliation entre des dirigeants peuls et dogons à Koro (centre), où des dizaines de personnes ont péri dans de récents affrontements entre ces deux communautés.
"Nous allons désarmer de gré ou de force les milices. L'Etat ne sous-traite pas sa sécurité. Nous allons les désarmer", a-t-il assuré devant plus de mille personnes.
Les membres de la communauté peule accusent régulièrement les autorités de tolérer, voire d'encourager les exactions de groupes de chasseurs traditionnels à leur encontre, au nom de la lutte contre les jihadistes, ce que démentent catégoriquement les représentants de l'Etat.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP