Youssef Chahed, neuvième chef de gouvernement depuis la révolution de 2011, est actuellement sous pression, plusieurs voix s'étant élevées pour réclamer un remaniement, en arguant des difficultés économiques de la Tunisie.
"Nous mènerons les réformes, quel que soit le prix politique à payer", a déclaré le Premier ministre, à l'offensive, évoquant des privatisations, ainsi que des réformes des caisses sociales et de compensation.
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Le déficit des entreprises publiques a atteint en 2016, 6,5 milliards de dinars (environ 2,1 milliards d'euros), et le trou des caisses sociales s'élève à 600 millions de dinars (200 millions d'euros), a souligné M. Chahed.
"Le problème aujourd'hui n'est plus dans l'arrêt de la machine économique, le plus grand problème se trouve dans les finances publiques", a-t-il estimé. La Tunisie est aux prises avec une inflation croissante, un déficit commercial et des dettes publiques écrasantes en dépit d'un retour de la croissance, à quasi 2%.
"Ma vision de réforme économique n'est pas basée sur une vision libérale sauvage", s'est-il défendu, évoquant des projets de minima et de logements sociaux.
Les hausses de taxes et mesures d'austérité prévues dans la loi de finances 2018 lui ont valu le satisfecit du Fond monétaire international (FMI), mais elles ont alimenté des troubles sociaux pendant plusieurs semaines en janvier.
Par ailleurs, M. Chahed a indiqué s'attendre à "une amélioration du nombre de touristes, qui atteindra 8 millions d'ici la fin 2018", selon lui.
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Il a souligné que "la situation sécuritaire s'améliore depuis un moment", faisant valoir que le budget a prévu 5 milliards de dinars (1,7 mds EUR) pour les forces de sécurité et militaires.
En difficulté financière, notamment du fait de la crise du secteur touristique après une série d'attentats en 2015, la Tunisie a obtenu en 2016 un prêt de 2,4 milliards d'euros sur quatre ans du FMI, en contrepartie de réformes économiques.
Avec AFP