"Nous observons avec une sérieuse inquiétude la militarisation de la société vénézuélienne. (Je lance) un appel à la sagesse", a écrit le dirigeant colombien sur son compte Twitter.
Onze pays latino-américains ont demandé à Caracas de "garantir" le droit de protester pacifiquement et exprimé leur "profonde tristesse" après la mort de cinq personnes lors des dernières manifestations. Un appel qualifié par le gouvernement vénézuélien d'"ingérence grossière".
Lundi, le président socialiste Nicolas Maduro avait reçu le soutien "inconditionnel" de l'armée et annoncé le déploiement de soldats dans tout le pays, en amont de nouvelles manifestations mercredi, à la date anniversaire de la révolution de 1810 qui a conduit à l'indépendance du Venezuela.
Le même jour, opposition et partisans de Maduro ont prévu de défiler, laissant craindre de nouvelles violences.
Le chef des armées a accusé l'opposition de s'appuyer sur des groupes d'"extrême droite" pour mener un "programme criminel" qui incluerait "des actes terroristes, des émeutes, des pillages, du vandalisme et diverses formes de violence".
L'opposition, qui exige des élections anticipée et le départ du président socialiste, accuse elle l'armée d'être l'unique soutien permettant le maintien au pouvoir de Nicolas Maduro.
Depuis début avril, une vague de manifestations antichavistes (du nom de l'ancien président Hugo Chavez) a été marquée par de violents heurts avec la police qui ont fait cinq morts et des centaines de blessés, dans ce pays pétrolier étranglé par la crise économique et ruiné par la chute des cours du brut.
La précédente vague de manifestations ayant secoué le Venezuela en 2014 avait fait 43 morts, selon le bilan officiel.
Avec AFP