A son départ, Aziz a déclaré que le temps jouait contre le Burkina Faso.
“Votre principale menace, c'est que le temps joue en votre défaveur et qu'il joue en défaveur de toute notre organisation", a-t-il dit à tous les acteurs de la crise à Ouagadougou qu’il a rencontrés au cours de la journée.
M. Aziz était arrivé à Ouagadougou alors que la société civile et les partis politiques attendent la réaction du lieutenant-colonel Isaac Zida à la charte de la transition qu’ils ont élaborée durant près d’une semaine.
La société civile et les partis continuent à contester l’autorité de Zida imposé à la tête du pays par des hauts gradés de l’armée. Pourtant les mouvements de protestation massifs qui ont conduit à la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre étaient l’initiative des organisations de la société civile et de l’opposition à Compaoré.
A son départ du Burkina, Aziz a tout demême constaté que « la situation n'est pas aussi compliquée que le laissaient entendre certains ».
Des membres de la société civile qui ont discuté avec le lieutenant-colonel Zida soutiennent que celui-ci serait prêt à rendre le pouvoir aux civils comme il lui est demandé.
A l’arrivée de M. Aziz lundi matin, le nouvel homme fort du Burkina Faso avait lui-même réitéré son « ferme attachement au respect des principes qui fondent" l'UA dont la charte interdit "tout changement anticonstitutionnel de gouvernement".