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Le président égyptien en appelle aux religieux pour lutter contre l'extrémisme


Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, au Caire le 13 avril 2016.
Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, au Caire le 13 avril 2016.

Le président égyptien a appelé mercredi les dignitaires religieux à "corriger" les discours sur l'islam pour aider à lutter contre les extrémistes.

Abdel Fattah al-Sissi qui s'exprimait devant des dignitaires religieux musulmans dans un discours retransmis à la télévision, avertit régulièrement que l'extrémisme islamiste constitue une menace majeure pour les pays du Moyen-Orient, dont l'Egypte frappée par plusieurs attentats jihadistes ces dernières années.

Les érudits musulmans, même au début de l'ère musulmane, s'étaient élevés contre des paroles erronées attribuées au prophète Mahomet, a-t-il dit, déplorant que jusqu'à présent "il n'a pas été possible de trouver le moyen adéquat pour faire face à l'extrémisme".

"Je dis aux religieux d'Al-Azhar (la plus haute institution de l'islam sunnite basée au Caire) de poursuivre les efforts dignes d'éloges pour corriger les discours religieux et clarifier la véritable essence de l'islam qui prône la tolérance et la compassion", a ajouté M. Sissi.

Le président égyptien a par ailleurs déploré que le Moyen-Orient soit à la traîne dans les domaines des droits de la femme.

"Sommes-nous la nation la plus tolérante ? Sommes-nous la nation qui respecte le plus les femmes", s'est-il interrogé en parlant des pays musulmans.

L'ancien chef de l'armée a été élu président en 2014, un an après avoir destitué Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, une organisation classée "terroriste" par Le Caire mais qui dément avoir recours à la violence.

M. Sissi se présente depuis comme l'un des fers de lance de la lutte antiterroriste, de nombreux pays occidentaux voyant en lui un allié de poids dans ce combat, notamment contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

La branche égyptienne de l'EI sévit en particulier dans la péninsule du Sinaï (est) où elle a tué des centaines de membres des forces de sécurité.

Les opposants de M. Sissi accusent de leur côté les services de sécurité de graves violations des droits de l'Homme.

En 2013, plus de 1.400 manifestants réclamant le retour de M. Morsi avaient été tués par les forces de sécurité. Des dizaines de milliers de manifestants islamistes ont été emprisonnés depuis, et des centaines, dont M. Morsi, condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs.

Des dizaines de jeunes militants laïques et de gauche ont également été arrêtés.

Avec AFP

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