Dans ce livre intitulé "Nouvelles affaires africaines" et publié en 2014, le journaliste français laissait entendre qu'Ali Bongo était à l'origine de deux tentatives d'assassinat de Jean-Pierre Lemboumba, directeur de cabinet de son père Omar Bongo quand celui-ci était président.
Ces passages relaient des "accusations très graves formulées de façon affirmative", sur une base factuelle "insuffisante", ont relevé les juges dans leur décision.
Pierre Péan a en revanche été relaxé au titre de la bonne foi pour plusieurs autres passages dans lesquels il imputait à Ali Bongo d'avoir commandité l'empoisonnement de Georges Rawiri, président du Sénat, et d'avoir fomenté un "coup d'Etat électoral" lors de l'élection présidentielle de 2009, le tribunal estimant qu'il a produit une "documentation solide, variée, abondante et qui se recoupe" pour étayer ces propos.
Sophie de Closets, qui dirige l'éditeur du livre, Fayard, a pour sa part été condamnée à 1.000 euros d'amende avec sursis.
Les deux prévenus devront en outre payer un euro de dommages et intérêts à Ali Bongo.
Contactée par l'AFP, l'avocate de Pierre Péan et de son éditrice, Me Florence Bourg, a salué une décision "globalement très positive" puisque les passages relatifs aux accusations de fraude électorale et à la mort de M. Rawiri n'ont pas été jugés diffamatoires.
"Ali Bongo se réjouit que Pierre Péan ait été condamné pour ce brûlot qui ne visait qu'à le discréditer et à le délégitimer", a réagi son avocate, Me Delphine Meillet.
Avec AFP