"Je voudrais vous réaffirmer mon entière disponibilité, en ma qualité de président en exercice de l'Union africaine et de président d'un pays frère musulman (...) d'apporter mon intermédiation et d'oeuvrer sans relâche avec toutes les bonnes volontés du monde afin de trouver une solution pacifique et rapide à cette crise inopportune", écrit Alpha Condé dans une lettre au Roi d'Arabie Saoudite.
Alpha Condé, qui se dit très touché par "cette incompréhension et ce malentendu entre des pays frères amis en ce mois saint de ramadan", salue par ailleurs les "efforts si importants et consistants" de l'Arabie Saoudite "afin d'éradiquer le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes".
L'Arabie, les Emirats et Bahreïn ont depuis le 5 juin rompu leurs relations diplomatiques, fermé leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar et lui ont imposé de sévères restrictions aériennes.
Ils reprochent au Qatar de soutenir des "organisations extrémistes" et de se rapprocher de l'Iran, grand rival chiite du royaume saoudien sunnite.
Depuis, le Niger, le Sénégal et le Tchad ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha, et la Mauritanie a rompu ses relations avec le Qatar.
L'Arabie Saoudite finance la construction de mosquées, d'écoles et de projets de développement dans plusieurs pays africains musulmans.
Avec AFP