Sur fond de manifestations violentes, l’opposition haïtienne fait tout pour empêcher l’organisation du second tour de la présidentielle, le dimanche 24 janvier.
Au premier tour, le candidat soutenu par le pouvoir, Jovenel Moïse, a devancé Jude Célestin, proche de l’ex-président René Préval. Mais Célestin refuse de prendre part au second tour, arguant que les recommandations d’une commission de vérification indépendante n’ont pas été suivies.
Lors d’un entretien à une radio de la capitale (Radio Métropole) le président Michel Martelly a confirmé la tenue du scrutin le 24 janvier, tout en se disant disposé à négocier.
« Nous pourrions faire certaines concessions vu l’importance de la question. Mais quand on fait face àce que je qualifierais de mauvaise foi, allez-vous nous demander d’agir en inconscient, de rester indécis. Nous représentons l’Etat, » a dit le président haïtien.
Depuis deux mois, l'opposition dénonce "un coup d'Etat électoral" fomenté par M. Martelly, qui ne peut prétendre à un second mandat consécutif en vertu de la Constitution.
"Pour le 24 c'est non, je n'irai pas à cette farce, ça ne sera pas une élection, ça sera une sélection parce qu'il y aura un seul candidat", a affirmé le candidat de la plateforme Lapeh, Jude Célestin.
Plusieurs milliers d'opposants ont manifesté lundi et mardi à Port-au-Prince contre la tenue des élections dimanche, bloquant plusieurs rues du centre-ville de la capitale avec des barricades. Ce qui a notamment occasionné des affrontements musclés avec la police.
