Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Le président nigérian promet le retour des écolières enlevées par Boko Haram


Le president Muhammadu Buhari passe les troupes en revue à Maiduguri, Nigeria, 1er octobre 2017.
Le president Muhammadu Buhari passe les troupes en revue à Maiduguri, Nigeria, 1er octobre 2017.

Muhammadu Buhari , en visite dans le nord-est du pays, région dévastée par neuf ans de guerre, a promis de ne jamais relâcher ses efforts pour libérer les quelque 200 élèves de Dapchi, enlevées le mois dernier par Boko Haram.

Muhammadu Buhari s'est rendu à Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe, à environ 100 km de Dapchi, où il a affirmé que la libération des jeunes filles, de 11 à 18 ans, ne fait "aucun doute".

"Je veux rassurer les parents, les Nigérians et la communauté internationale: nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener les filles saines et sauves dans leurs familles", a déclaré le chef de l'Etat.

"Nous ne trouverons aucun repos jusqu'à ce que la dernière des lycéennes de Chibok ou de Dapchi ne soit libérée", a-t-il assuré.

L'enlèvement de 110 adolescentes à Dapchi en février fait écho à la tragédie de Chibok, en avril 2014, où 219 jeunes filles avaient été enlevées par le groupe jihadiste nigérian, suscitant une vigoureuse mobilisation internationale (#BringBackOurGirls).

>> Lire aussi : #BringBackOurGirls accuse le gouvernement de "négligence" au Nigeria

Plus d'une centaine ont été retrouvées, ou échangées contre des prisonniers de Boko Haram au terme de négociations avec le gouvernement, mais 112 sont toujours captives, quatre ans après leur kidnapping.

Ce nouvel incident a mis en lumière la situation sécuritaire déplorable dans le nord-est du pays, même si 'armée et les autorités nigérianes ne cessent de répéter que Boko Haram a été "écrasé".

L'organisation de Bring Back Our Girls manifestent pour les filles de Daptchi, au Nigeria, le 13 mars 2018. (VOA/Gilbert Tamba)
L'organisation de Bring Back Our Girls manifestent pour les filles de Daptchi, au Nigeria, le 13 mars 2018. (VOA/Gilbert Tamba)

Muhammadu Buhari, élu sur la promesse de mettre fin à l'insurrection en 2015, avait reproché à son prédécesseur, Goodluck Jonathan, de n'avoir pas agi assez vite pour retrouver les filles de Chibok.

Cette fois, le parti de M. Jonathan, aujourd'hui tombé dans l'opposition s'est empressé de faire pression sur le gouvernement pour demander des réponses, et a reproché au président Buhari de ne pas avoir pris le temps de rencontrer les familles des victimes.

De son côté, le mouvement #BringBackOurGirls ('Ramenez nous nos filles') a donné mardi un ultimatum de sept jours aux autorités pour retrouver les élèves de Chibok et de Dapchi, les menaçant de poursuivre Abuja en justice pour "incompétence" et "négligence" criminelle.

Dans son discours à Damaturu, M. Buhari a reproché à ses opposants de profiter de cette tragédie pour "gagner des points faciles".

Le groupe jihadiste mène depuis 2009 une insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria. Ses attaques, et la répression par l'armée, ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés. Il a kidnappé des milliers de personnes, dont des femmes et des enfants.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG