"Lors de son bilan médical régulier annuel, les examens ont montré qu'il avait besoin de plus de temps pour se reposer, ce qui l'oblige à rester plus longtemps que prévu à l'origine", a expliqué le porte-parole de la présidence, Femi Adesina.
Le président Buhari, âgé de 74 ans, "souhaite assurer les Nigérians qu'ils n'ont pas à se faire de soucis", a-t-il ajouté dans un communiqué sans préciser combien de temps l'ancien général resterait à l'étranger ni de quoi il pouvait souffrir.
Rappelant le principe du respect du secret médical, le porte-parole de la présidence a ajouté que "seul le patient peut parler de ce qu'il traverse. C'est la personne qui passe cette série d'examens et se repose et s'il dit (qu'il n'y a) pas lieu de s'inquiéter, il faut le croire", a-t-il ajouté en s'adressant à la presse.
Le président Buhari a quitté le Nigeria le 19 janvier pour un bilan de santé à l'occasion de ses congés. Alors que son séjour était initialement prévu pour une dizaine de jours, son cabinet avait déjà annoncé le 6 février qu'il devait le prolonger sur recommandation de ses médecins, en attendant des résultats d'examens.
Le gouvernement a dû démentir à plusieurs reprises des rumeurs selon lesquelles le chef de l'Etat serait gravement malade.
Le vice-président, Yemi Osinbajo, assure l'intérim du président en son absence.
En 2016, M. Buhari avait dû se rendre à Londres pour soigner une infection persistante de l'oreille interne.
Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, lui a rendu visite la semaine dernière dans sa résidence diplomatique dans la capitale britannique. Il a dit l'avoir trouvé en "bonne santé" et assuré qu'"il n'y avait aucune raison de s'alarmer".
Mais les Nigérians sont souvent méfiants envers les déclarations sur la santé de leurs dirigeants. En 2010, le président de l'époque, Umaru Yar'Adua, est décédé de problèmes rénaux, longtemps cachés au grand public. Son hospitalisation à l'étranger avait déclenché des mois d'incertitude politique, jusqu'à sa mort qui a finalement porté au pouvoir le deuxième personnage de l'Etat, Goodluck Jonathan.
Avec AFP