Il s'agit de la peine maximale prévue devant le tribunal correctionnel pour tentative d'assassinat de policiers, a précisé dans son réquisitoire la représentante du parquet fédéral Kathleen Grosjean.
Des sources judiciaires avaient précédemment estimé que cette peine pouvait atteindre 40 ans.
Des enquêteurs français et belges avaient été surpris par des tirs pendant une perquisition de routine le 15 mars 2016 dans un appartement situé rue du Dries à Forest, une commune bruxelloise.
Trois policiers avaient été blessés, tandis qu'un jihadiste algérien de 35 ans, Mohamed Belkaïd, avait été tué dans l'échange de tirs, en protégeant la fuite de Salah Abdeslam et de Sofiane Ayari.
"C'est une véritable scène de guerre à laquelle les policiers ont été confrontés. (...) C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu de morts" parmi eux, a lancé Mme Grosjean.
Et selon cette dernière, peu importe qui tenait les armes, les occupants de l'appartement, tous membres de la cellule jihadiste à l'origine des attentats de Paris et de Bruxelles, peuvent être considérés comme coauteurs des tirs sur les policiers.
"Attaquer les forces de l'ordre et la Belgique en général, c'est voulu et accepté par tous les trois. Ils sont entraînés, ce sont des combattants, ils baignent là dedans depuis des semaines", a souligné la magistrate.
Kathleen Grosjean a aussi estimé que l'intention de tuer reprochée au procès aux deux fuyards ne faisait aucun doute.
"En entendant +police+ à la porte pourquoi n'ont-ils pas fui ? Le fait qu'ils soient restés signifie bien que leur but était d'attaquer, de combattre l'ennemi, de tuer les policiers s'ils étaient découverts", a-t-elle affirmé.
Avec AFP