Mos Def, de son vrai nom Dante Smith Bey, "s'est excusé sans réserve auprès du gouvernement sud-africain (...) pour ses actions et pour tout le désagrément et le préjudice qu'il a pu causer", a déclaré mardi Mkuseli Apleni, le directeur général du ministère de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse à Pretoria.
"Le ministère est satisfait de ces excuses et l'autorise à quitter l'Afrique du Sud, mardi 22 novembre 2016", a-t-il poursuivi, précisant que les charges retenues contre le musicien seraient abandonnées vendredi.
L'artiste de 42 ans avait été arrêté en janvier à l'aéroport sud-africain du Cap (sud-ouest) alors qu'il voulait se rendre en Ethiopie muni d'un "passeport mondial", un document d'identité qui n'est pas reconnu en Afrique du Sud.
Le passeport mondial, délivré par la World Service Authority (WAS), une organisation non-gouvernementale américaine fondée en 1953, est un document créé au nom de la Déclaration universelle des droits de l'Homme mais refusé par la plupart des Etats.
Seuls le Burkina Faso, la Mauritanie, la Tanzanie, le Togo et l'Equateur lui accordent une valeur, cependant essentiellement symbolique.
"Suite à son comportement, M. Smith Bey a été déclaré indésirable par le ministère (sud-africain) et ne pourra plus obtenir un visa d'entrée à l'aéroport", a précisé M. Apleni.
Le chanteur devra faire une demande spécifique de visa s'il souhaite revenir en Afrique du Sud.
Mos Def était arrivé en Afrique du Sud le 30 novembre 2015 avec un passeport américain en règle et un visa de touriste qui expirait le 28 février 2016.
Avec AFP