Washington et Séoul ont présenté dimanche le report de ces manoeuvres aériennes comme un geste de "bonne volonté" après des mois d'impasse dans les négociations internationales sur les programmes nucléaire et balistique du Nord.
Les Nord-Coréens présentent de longue date les exercices militaires américano-sud-coréens comme la répétition de l'invasion de leur territoire.
Séoul et Washington avaient annulé l'an passé plusieurs de ces manoeuvres dans la foulée du sommet historique à Singapour entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un.
Et Kim Yong Chol, un très haut responsable nord-coréen qui était auparavant l'homologue nord-coréen du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo dans les discussions sur le nucléaire, a estimé que le report annoncé dimanche était hors sujet.
"Nous demandons que les Etats-Unis ne participent pas aux manoeuvres ou qu'ils y renoncent une bonne fois pour toutes", a déclaré M. Kim dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA.
"La suspension des exercices ne signifie pas la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et n'aide pas les efforts diplomatiques."
Le Nord n'a "pas l'intention" de s'asseoir à la table des négociations avec "les Etats-Unis qui rusent" et n'y retourneront pas avant "l'abandon complet et irrévocable de sa politique hostile".
Après la spectaculaire détente de 2018 sur la péninsule, les pourparlers entre les Etats-Unis et la Corée du Nord sont au point mort depuis le fiasco du deuxième sommet à Hanoï en février entre MM. Trump et Kim.
Les deux pays n'étaient pas parvenus à s'entendre sur le démantèlement du programme nucléaire nord-coréen en échange d'une levée des sanctions économiques internationales.
D'autres discussions bilatérales, menées début octobre en Suède à un niveau inférieur, se sont également terminées sur une impasse.
Pyongyang a donné à Washington jusqu'à fin 2019 pour présenter une nouvelle offre.