"Voilà ce qui m'inquiète: les jeux Olympiques doivent débuter en février. Et notre élection présidentielle a lieu quand ? En mars", a déclaré M. Poutine lors d'une visite d'usine à Tcheliabinsk, en Sibérie, cité par les agences russes.
"J'ai de gros soupçons sur le fait que tout cela est fait pour créer une situation, dans l'intérêt de quelqu'un, de mécontentement chez les amateurs de sport et les sportifs avec des accusations de soit-disant participation et de responsabilité de l'Etat", a poursuivi M. Poutine.
Selon M. Poutine, les organisations sportives internationales, dont le Comité olympique international, sont dépendantes des sponsors et des annonceurs, "dont la majeure partie se trouve aux Etats-Unis".
"En représailles à notre ingérence imaginaire dans leur élection, (les Etats-Unis) veulent créer des problèmes pendant l'élection présidentielle russe", a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine n'a pas encore annoncé s'il participerait au scrutin présidentiel de mars, même si sa candidature pour un quatrième mandat ne fait aucun doute pour nombre d'analystes.
M. Poutine a affirmé en octobre qu'interdire aux sportifs russes de participer aux JO-2018 d'hiver de Pyeongchang ou les forcer à évoluer sous bannière neutre constituerait "une humiliation pour la Russie" et "ferait du mal au mouvement olympique".
Le président russe avait alors affirmé que le CIO subissait la pression "des sponsors et des chaînes de télévision" et ses sponsors "cèdent à leur tour aux signaux sans ambigüité des instances américaines" pour suspendre la Russie.
La Russie est au coeur d'un scandale de dopage après les révélations du juriste canadien Richard McLaren, qui a dévoilé en 2016 un système de dopage institutionnalisé dans le sport russe, révélant notamment la participation des services secrets russes (FSB), y compris pendant les JO-2014 d'hiver organisés à Sotchi (sud de la Russie).
Le CIO a créé deux commissions chargées d'enquêter plus précisément sur les allégations concernant les JO-2014. Les rapports de ces deux commissions doivent servir de base au CIO pour d'éventuelles sanctions contre la Russie.
Avec AFP