Le Somaliland, dont l'indépendance déclarée en 1991 n'est officiellement reconnue par aucun pays, est un allié des Emirats arabes unis, auxquels il a autorisé la construction d'une base militaire sur son territoire en échange du financement de projets d'infrastructures, dont un port et une autoroute.
"La république du Somaliland soutient pleinement la décision des Saoudiens et des Emiriens de boycotter le Qatar", a déclaré samedi lors d'une conférence de presse le ministre somalilandais des Affaires étrangères, Sa'ad Ali Shire.
Le Somaliland, qui imprime sa propre monnaie et peut se targuer d'une certaine stabilité dans une région minée par l'islamisme radical, a par ailleurs très peu de liens avec Doha, hormis quelques projets humanitaires qataris.
En quête de reconnaissance internationale, le Somaliland a adopté une position différente de celle du gouvernement somalien, qui a lui appelé au dialogue et à la retenue dans cette crise diplomatique.
Le Qatar se retrouve isolé depuis la décision prise lundi par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et le Yémen de rompre leurs relations diplomatiques avec Doha, accusé de "soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de leur rival iranien.
Cette rupture se concrétise par l'interruption des liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier qui importe une grande partie de ses produits de consommation.
Avec AFP