Donald Trump a signé la semaine dernière un décret controversé bloquant l'entrée aux Etats-Unis des citoyens de sept pays à majorité musulmane, dont le Soudan, pour lutter selon lui contre "le terrorisme islamique radical". Cette mesure a été temporairement bloquée vendredi par un juge fédéral américain.
Ce décret anti-immigration est intervenu quelques semaines seulement après la levée "historique", par l'ex-président Barack Obama, de certaines sanctions économiques américaines imposées au Soudan.
En dépit du décret Trump, le ministre soudanais des Affaires étrangères Ibrahim Ghandour a promis que Khartoum travaillerait à renforcer ses liens bilatéraux avec Washington.
"Le Soudan et les Etats-Unis ont de nombreux objectifs communs, y compris la lutte contre le terrorisme dans la région et au niveau international", a déclaré M. Ghandour dans un message adressé au nouveau secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, selon un communiqué officiel.
"Ces efforts conjoints ont mené à l'élimination des sanctions américaines contre le Soudan", a-t-il ajouté sans réagir spécifiquement au décret de M. Trump, mais en insistant sur le fait que Khartoum était "engagé à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays".
Avant l'allègement des sanctions le 13 janvier, le Soudan se trouvait depuis 1997 sous embargo commercial des Etats-Unis qui l'accusaient alors de soutenir des groupes islamistes armés. Le défunt fondateur et chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, était basé dans la capitale soudanaise entre 1992 et 1996.
Avec AFP