Le Tchad est devenu le premier pays à demander une restructuration de sa dette dans le cadre d’un nouveau mécanisme établi l'année dernière par le G20, selon une déclaration du Fonds monétaire international datant de mercredi.
Le FMI a indiqué que ses services ont achevé les discussions avec les autorités tchadiennes sur un nouveau programme de financement à moyen terme d'environ 560 millions de dollars.
Comme plusieurs autres pays africains, le Tchad est confronté à un endettement élevé dans un contexte de crise du coronavirus et de prix bas pour le pétrole, son principal produit d'exportation.
Le cadre convenu par le G20 vise à faciliter le processus par lequel les pays pauvres peuvent s'attaquer à leur stock de dette.
Selon les données du FMI, la dette publique ou garantie par l'État tchadien s'élevait à 2,8 milliards de dollars, soit 25,6 % du PIB, à la fin de l'année 2019.
Pour sa part, le président de la Banque mondiale, David Malpass, a déclaré aux journalistes que le Tchad pourrait avoir besoin d'une réduction importante de la valeur actuelle nette de sa dette, et que les créanciers devraient travailler avec le pays pour trouver une solution viable à son surendettement.
La Chine, le plus grand créancier bilatéral officiel du monde, et d'autres économies du G20 ont adopté en novembre le cadre commun pour les pays les plus pauvres, bien que les États-Unis aient déclaré qu'ils étaient favorables à l'élargissement de ce cadre à d'autres pays.
"C'est le premier test du processus de réduction de la dette du G20 et le processus doit apporter un sérieux soulagement au Tchad", a déclaré Eric LeCompte du Jubilee USA Network, une organisation caritative qui se concentre sur la réduction de la pauvreté.
