En vertu des lois régissant le mariage musulman au Bangladesh, la fiancée doit choisir entre trois options pour le certificat, "kumari" (vierge), veuve ou divorcée.
Or dans un jugement rendu le 25 août, la Cour suprême a ordonné au gouvernement de retirer le mot "vierge" pour le remplacer par l'expression "non mariée", a déclaré le procureur général adjoint Amit Talukder.
Le jugement ordonne également aux autorités d'introduire les options "non marié, veuf ou divorcé" pour le futur marié sur les certificats.
Le texte complet du jugement sera publié d'ici octobre, et sa mise en application devrait intervenir aussitôt.
"C'est un jugement important", estime Aynun Nahar Siddiqua, avocat des organisations qui avaient saisi dès 2014 la juridiction la plus haute du pays pour faire retirer cette disposition.
Les organisations de défense des droits humains estiment que l'obligation de préciser si la mariée est vierge ou non, figurant sur les certificats de mariage depuis qu'ils ont été introduits en 1961, est "humiliante et discriminatoire" et porte atteinte à la vie privée de la femme qui se marie tout en étant sexiste.
Près de 90% des 168 millions d'habitants du Bangladesh sont musulmans.