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Le Zimbabwe dénonce la prolongation des sanctions américaines et "une parodie de justice"


Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa prête serment à Harare le 26 août 2018.
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa prête serment à Harare le 26 août 2018.

Harare a qualifié mercredi de "parodie de justice qui va à l'encontre du peuple zimbabwéen" le renouvellement pour un an des sanctions américaines qui ciblent des responsables gouvernementaux et des entreprises étatiques.

Le président Donald Trump a prolongé cette semaine pour un an les sanctions imposées depuis 2003 à quelque 100 personnes et entités juridiques, parmi lesquelles le président Emmerson Mnangagwa et son prédécesseur, Robert Mugabe, en réponse à la répression sanglante infligée aux opposants.

"La prolongation des sanctions contre le Zimbabwe par les Etats-Unis est une parodie de justice qui vise le peuple zimbabwéen", a réagi un haut responsable du ministère de l'Information, Nick Mangwana, dans un communiqué cité par le quotidien d'Etat The Herald.

"Dire que le Zimbabwe menace les intérêts américains est absurde", a-t-il ajouté. "Nous avons engagé une politique de rapprochement avec les Etats-Unis et nous attendions naturellement en retour un changement de la politique américaine envers le Zimbabwe", a souligné Nick Mangwana, qualifiant le renouvellement des sanctions de "regrettable".

Le 22 janvier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait estimé que la levée des sanctions visant le Zimbabwe - imposées notamment par les Etats-Unis et l'Union européenne - serait le meilleur moyen pour la communauté internationale d'apaiser la crise qui touche le pays.

Le président Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, écarté par l'armée et le parti au pouvoir fin 2017, après trente-sept ans d'un règne autoritaire.

Il a promis de mener à bien des réformes politiques et économiques et il a encouragé les investisseurs étrangers à venir au Zimbabwe, mais le pays reste au bord de la faillite et le taux de chômage dépasse 90%.

Le mois dernier, une hausse spectaculaire des prix des carburants décrétée par le gouvernement avait provoqué de violentes émeutes, brutalement réprimées par les forces de l'ordre.

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