Saïd Djinnit a rencontré lundi à Bujumbura le president de la Commission électorale. Selon l’ONU, il a également poursuivi ses consultations avec les partis politiques, la société civile, la communauté diplomatique, les responsables gouvernementaux et des organisations religieuses burundaises. Le but étant la reprise du dialogue national dans les jours à venir entre tous les Burundais afin de créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections "pacifiques, transparentes, inclusives et crédibles".
Les États-Unis ont également déclaré appuyer '' pleinement les efforts de médiation de l'Envoyé spécial des Nations Unies Said Djinnit et des envoyés de l'Union africaine à Bujumbura'', ainsi que les autres initiatives visant à rétablir la paix au Burundi. ''Nous exhortons toutes les parties prenantes au Burundi à s'engager immédiatement et sérieusement dans ces efforts de médiation'', a déclaré le département d'Etat dans un communiqué publié lundi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU reste vivement préoccupé par les "tensions et troubles actuels" au Burundi et a souligné le besoin urgent d'une réconciliation entre tous les Burundais pour résoudre la crise de façon "pacifique, transparente et inclusive".
Le Burundi est en proie à une vague d'agitation depuis le 26 avril, date à laquelle le parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie–forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), a décidé d'investir le Président Pierre Nkurunziza comme candidat à l'élection présidentielle prévue le 26 juin 2015.
L'opposition burundaise estime qu'une troisième candidature du Président sortant est anticonstitutionnelle.