Joe Biden avait déjà annoncé qu'il introduirait auprès des Nations Unies la demande du retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris dès le début de son mandat, soit le 20 janvier 2021. Toutefois, conformément au processus, le pays devrait attendre 30 jours avant sa réintégration officielle dans l'accord.
L’accord vise à limiter sous les 2°C l'augmentation de la température moyenne sur Terre, provoquée par l'activité humaine selon le consensus scientifique. Il s’appuie sur des engagements volontaires des Etats de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Toutefois, c’est le premier accord universel et juridiquement contraignant sur le changement climatique. Le texte a été soumis lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015. Il a été signé par 197 pays et ratifié par 188 d’entre eux.
Les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial, sont le seul pays à être sorti de l’accord.
Pour l'administration Trump, la limite sur le taux d'émissions de carbone imposé par l'accord risquait d'entraver la croissance économique des États-Unis. Washington voyait aussi d'un mauvais oeil les dérogations accordées à certains pays en voie de développement, notamment l'Inde et la Chine.
Le retour des États-Unis dans l'accord fait partie de la première vague d'actions envisagées par Biden dans le but d'annuler les décisions de son prédécesseur jugées extrêmes. D'autres décrets attendus concernent l'immigration, la vaccination anti-coronavirus et la politique étrangère.
Selon le quotidien Politico, un mémo sur les priorités publié samedi par le chef de cabinet de Biden, Ron Klain, ne mentionne pas le retour des États-Unis comme pays membre de l'Organisation mondiale de la santé. L'année dernière, l'administration Trump avait retiré les États-Unis de l'OMS et gelé des millions dollars destinés à cette agence onusienne.