Les États-Unis ont rapidement condamné le putsch militaire contre la Turquie, leur allié au sein de l'OTAN, et ont exprimé leur soutien au gouvernement élu du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.
Mais plusieurs cadres turcs ont suggéré, d'après des informations de presse, que les États-Unis étaient secrètement favorables aux militaires rebelles, une accusation que John Kerry a niée avec colère.
Le porte-parole du département d'État John Kirby a déclaré que John Kerry avait appelé le ministre des Affaires Étrangères turc Mevlut Cavusoglu, pour le deuxième jour d'affilée, pour promettre le soutien des États-Unis dans l'enquête sur le putsch.
"Il a bien fait comprendre que les États-Unis seraient disposés à fournir de l'aide aux autorités turques dans la conduite de cette enquête, mais que les insinuations ou affirmations publiques à propos du rôle que les États-Unis auraient pu avoir dans la tentative avortée de coup d'Etat sont tout à fait fausses, et nuisible à nos relations bilatérales", a résumé M. Kirby.
Plus tôt dans la journée, le ministre du Travail turc Suleyman Soylu a suggéré, selon plusieurs médias, que les États-Unis étaient derrière la révolte, qui a entraîné des affrontements ayant fait au moins 265 morts.
Le gouvernement d'Erdogan semble avoir réussi à étouffer le coup d'Etat, mais a demandé l'extradition de l'opposant Fethullah Gülen, en exil aux États-Unis.
M. Kerry a déclaré plus tôt dans la journée de samedi, au cours d'une visite au Luxembourg, que les États-Unis examineraient la demande d'extradition si la Turquie fournit des preuves contre M. Gülen.
Avec AFP