Les associations de presse se sont mobilisées pour une marche qui a démarré à 10 heures, heure locale, devant le ministère de la Communication pour s'arrêter devant la haute autorité de la communication.
Sur moins de 200 mètres, les journalistes ont scandé "pas de démocratie sans presse indépendante". On pouvait aussi lire sur des pancartes appelant à une "marche de la colère".
Les journalistes guinéens dénoncent les dérives du pouvoir depuis l'agression de journalistes par des gendarmes quelques jours auparavant.
Ces journalistes frappés, humiliés, et dont les matériels de reportage ont été détruits, étaient partis réclamer la libération du patron de Gangan FM, une radio privée accusée de diffusion de rumeurs sur la mort du président Alpha Condé.
Les manifestants parlent d'acharnement contre les médias privés.
Une radio est suspendue pour sept jours par la haute autorité de la communication pour "informations portées sur la sécurité de l'Etat" et "sapant le moral des soldats guinéens".
Une autre télévision privée est frappée d'une d'un dernier avertissement pour "atteinte à la pudeur".
Zakaria Camara, correspondant à Conakry