Selon Philippe Nzobonariba, le gouvernement a "instruit les services techniques compétents de mettre en oeuvre la recommandation du Sommet des Chefs d'Etat (de l'EAC) quant au glissement de la date des élections présidentielles".
Les chefs d'Etat de la Communauté est-africaine ont demandé, le 6 juillet à Dar es Salaam, un report de la présidentielle au 30 juillet, afin de donner le temps au président ougandais Yoweri Museveni, nommé médiateur dans la crise burundaise, de "mener un dialogue" avec les différentes parties.
Ce report sera toutefois mis en oeuvre "dans le strict respect des exigences constitutionnelles en termes des échéances à ne pas dépasser (...) afin d'éviter tout vide institutionnel ainsi que le chaos qui en résulterait", précise le porte-parole du gouvernement, citant l'article 103 de la Constitution.
Cet article prévoit que l'élection doit avoir lieu au plus tard un mois avant l'expiration du mandat du président sortant; or, celui de M. Nkurunziza prend fin le 26 août.
"Nous avons déjà donné notre avis technique, qu'il ne faut pas aller au-delà du 26 juillet", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Prosper Ntahorwamiye, car "au-delà, le Burundi tomberait dans un vide institutionnel".
Selon des sources concordantes, la Céni a proposé aux autorités d'organiser le 1er tour de la présidentielle le 21 ou le 22 juillet, afin de tenir compte des délais constitutionnels de proclamation des résultats et de recours.
Avec l'AFP