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Les autrités européennes craignent une possible cyberattaque d'une centrale nucléaire d'ici cinq ans


Les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Doel, près d'Anvers, Belgique, 22 août 2012.
Les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Doel, près d'Anvers, Belgique, 22 août 2012.

La miniaturisation des explosifs mais également la connaissance accrue des combattants de l'Etat islamique dans les biotechnologies constituent de réelles menaces pour l'avenir, déclare le coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme.

Gilles de Kerchove a admis samedi que la prise de contrôle d'une centrale nucléaire par des mouvements jihadistes pourrait devenir une réalité "avant cinq ans", alors que la sécurité des sites nucléaires belges est pointée du doigt.

"Je ne serais pas étonné qu'avant cinq ans, il y ait des tentatives d'utiliser l'internet pour commettre des attentats", notamment en prenant le contrôle du "centre de gestion d'une centrale nucléaire, d'un centre de contrôle aérien ou l'aiguillage des chemins de fer", estime Gilles de Kerchove dans une interview au quotidien La Libre Belgique.

"A un moment donné, il y aura bien un gars" au sein de l'organisation jihadiste Etat islamique "avec un doctorat en technologie de l'information qui sera capable d'entrer dans un système", a-t-il estimé.

La miniaturisation des explosifs mais également la connaissance accrue des combattants de l'Etat islamique dans les biotechnologies constituent de réelles menaces pour l'avenir, selon lui.

"Que se passera-t-il quand on sera à +comment élaborer un virus dans la cuisine de sa mère+?", s'est-il demandé.

En revanche, M. de Kerchove a estimé que le département belge de la Défense était "assez bon" en matière de cybersécurité.

"Ils n'ont, bien sûr, pas les capacités de représailles des Français, des Anglais ou des Américains, mais en cas d'attaque, je pense que notre département de la Défense est assez bon", a-t-il dit, précisant cependant qu'il ne savait pas "si le gouvernement" belge était "capable d'anticiper et de résoudre de grosses attaques".

Des médias belges et internationaux ont rapporté vendredi que la cellule terroriste bruxelloise responsable des attentats de mardi avait prévu une attaque à l'arme de guerre dans les rues de Bruxelles, type 13 novembre à Paris, et la fabrication d'une "bombe sale" radioactive après une surveillance vidéo par deux des kamikazes, les frères El Bakraoui, d'un "expert nucléaire" belge.

A la suite des attaques survenues mardi à Bruxelles qui ont fait 31 morts, la sécurité avait été renforcée autour des deux centrales nucléaires de Belgique.

C'est dans ce contexte de suspicion sur la sécurité des sites nucléaires qu'un agent de sécurité dans le nucléaire a été abattu et son badge volé jeudi soir dans la région de Charleroi, dans le sud de la Belgique, selon le journal La Dernière heure. Cette information n'a cependant pu être confirmée par l'AFP auprès de source officielle.

Avec AFP

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