Le grand traditionnel défilé militaire et civil a été annulé, une première dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest, en raison de "l'état d'urgence" décrété depuis le 1er avril, a expliqué le ministre de l'Administration territoriale Payadowa Boukpessi dans un communiqué.
Les défilés et autres réjouissances ont également été annulés dans toutes les préfectures du pays.
Une petite cérémonie de prise d'armes s'est déroulée dans la cour du palais présidentiel en présence du chef de l'Etat Faure Gnassingbé et n'a duré que 5 minutes: passage en revue, levée des couleurs et hymne national.
Etaient présents notamment les représentants des institutions de la République togolaise, les ministres, le bureau de l'Assemblée nationale, le chef d'état-major des forces armées.
Dimanche soir, Faure Gnassingbé a rallumé la flamme de l'indépendance "dans le strict respect des mesures barrières prises par le gouvernement", selon le communiqué du ministre.
"En ces moments difficiles qui ne permettent pas à nos concitoyens de célébrer et de rendre hommage à ce long parcours que nous avons connu, je voudrais en notre nom à tous dire avec fierté que nous viendrons à bout de cette pandémie", a écrit le chef de l'Etat sur son compte Twitter.
"Puissent le courage et la détermination nous donner la force de poursuivre la construction de notre nation", a-t-il ajouté.
Pour enrayer la propagation du coronavirus, un couvre-feu a été instauré depuis le 2 avril à Lomé - entre 20H00 et 06H00 - étendu à la préfecture de Tchaoudjou (centre) à compter du 8 avril.
Une unité spéciale anti-pandémie composée de 5.000 agents des forces de défense et de sécurité est mobilisée pour faire respecter les restrictions imposées par les autorités.
Le gouvernement a également pris des mesures de soutien à la consommation, à la production et à la sauvegarde de l'emploi à hauteur de 400 milliards de francs CFA (environ 610 millions d'euros).
Le Togo comptait lundi une centaine de cas officiels de personnes infectées et 6 décès liés à la maladie du Covid-19.