En Lybie, la fin des 40 années de règne de Mouammar Kadhafi en 2011 a marqué un tournant décisif pour les femmes, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW). Au moment où le pays rédige sa nouvelle constitution, les libyennes sont plus que jamais à la croisée des chemins après quatre décennies de dictature, souligne l’ONG de défense des droits humains.
La révolution libyenne fut un « tremblement de terre » en ce qui concerne le statut culturel des femmes en Libye, selon Human Rights Watch. Liesl Gerntholtz, directrice du projet « femme » au sein de l’organisation, explique que « les femmes en particulier estiment que leur participation à la révolution a besoin d'être valorisée et qu'elles doivent être en mesure de continuer à faire partie intégrante de la vie publique en Libye. Mais en même temps, elles veulent des moyens pour faire face à la discrimination dont elles se sentent victimes dans leur vies privées ».
Le rapport de Human Right Watch publié lundi appelle le Congrès national général libyen (Parlement) à s'assurer que les femmes soient impliquées dans le processus de rédaction de constitution. Une Assemblée constituante, chargée d'élaborer le projet, devrait être choisie par vote populaire d’ici la fin de l’année.
L’ONG espère qu'une fois la rédaction commencée, l’égalité entre les sexes sera garantie par la Constitution, et que toute discrimination fondée sur le sexe, la grossesse, ou le statut marital sera éliminée.
Mais ces acquis de la révolution pourraient bien être compromis dans la réalité.
Le mois dernier, l'autorité religieuse supérieure de la Libye, le Grand Mufti, a appelé à la séparation des hommes et des femmes dans tous les lieux de travail, salles de classe et les bureaux gouvernementaux. Cheikh Sadek Al-Ghariani a également proscrit le droit pour les femmes d’épouser des étrangers.
Mme Gerntholtz relève aussi que la Cour suprême libyenne a levé les restrictions sur la polygamie. « Il y a des éléments très conservateurs dans la société libyenne et beaucoup d'entre eux pensent très fortement que les femmes ne devraient pas être autorisées à participer à la vie publique, que le rôle de la femme est à la maison » affirme Mme Gerntholtz.
En conclusion, ajoute l’experte, le soi-disant « printemps arabe » au Moyen-Orient a eu des résultats mitigés pour les femmes. « Il y a eu quelques signes positifs, en particulier dans le domaine de la participation, où il semble qu'il y ait une ouverture et une volonté des femmes de participer plus pleinement à la vie politique et publique » fait valoir Mme Gerntholtz. « Mais il y a eu beaucoup de rhétorique, en particulier dans des endroits comme l'Egypte , pour lesquels nous devons être préoccupés » poursuit-elle.
En Libye, les femmes ont remporté un certain succès politique. Lors des élections législatives, l'an dernier, 33 femmes ont été élues sur les 200 membres parlement, ce qui représente environ 15 % de cette assemblée.
La révolution libyenne fut un « tremblement de terre » en ce qui concerne le statut culturel des femmes en Libye, selon Human Rights Watch. Liesl Gerntholtz, directrice du projet « femme » au sein de l’organisation, explique que « les femmes en particulier estiment que leur participation à la révolution a besoin d'être valorisée et qu'elles doivent être en mesure de continuer à faire partie intégrante de la vie publique en Libye. Mais en même temps, elles veulent des moyens pour faire face à la discrimination dont elles se sentent victimes dans leur vies privées ».
Le rapport de Human Right Watch publié lundi appelle le Congrès national général libyen (Parlement) à s'assurer que les femmes soient impliquées dans le processus de rédaction de constitution. Une Assemblée constituante, chargée d'élaborer le projet, devrait être choisie par vote populaire d’ici la fin de l’année.
L’ONG espère qu'une fois la rédaction commencée, l’égalité entre les sexes sera garantie par la Constitution, et que toute discrimination fondée sur le sexe, la grossesse, ou le statut marital sera éliminée.
Mais ces acquis de la révolution pourraient bien être compromis dans la réalité.
Le mois dernier, l'autorité religieuse supérieure de la Libye, le Grand Mufti, a appelé à la séparation des hommes et des femmes dans tous les lieux de travail, salles de classe et les bureaux gouvernementaux. Cheikh Sadek Al-Ghariani a également proscrit le droit pour les femmes d’épouser des étrangers.
Mme Gerntholtz relève aussi que la Cour suprême libyenne a levé les restrictions sur la polygamie. « Il y a des éléments très conservateurs dans la société libyenne et beaucoup d'entre eux pensent très fortement que les femmes ne devraient pas être autorisées à participer à la vie publique, que le rôle de la femme est à la maison » affirme Mme Gerntholtz.
En conclusion, ajoute l’experte, le soi-disant « printemps arabe » au Moyen-Orient a eu des résultats mitigés pour les femmes. « Il y a eu quelques signes positifs, en particulier dans le domaine de la participation, où il semble qu'il y ait une ouverture et une volonté des femmes de participer plus pleinement à la vie politique et publique » fait valoir Mme Gerntholtz. « Mais il y a eu beaucoup de rhétorique, en particulier dans des endroits comme l'Egypte , pour lesquels nous devons être préoccupés » poursuit-elle.
En Libye, les femmes ont remporté un certain succès politique. Lors des élections législatives, l'an dernier, 33 femmes ont été élues sur les 200 membres parlement, ce qui représente environ 15 % de cette assemblée.