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Les "efforts" de l'armée doivent être "poursuivis" au Cameroun selon Biya


Le président camerounais Paul Biya prononce un discours à l'occasion de la fête de la Jeunesse, Yaoundé, Cameroun, 10 février 2018. (Twitter/Paul Biya)
Le président camerounais Paul Biya prononce un discours à l'occasion de la fête de la Jeunesse, Yaoundé, Cameroun, 10 février 2018. (Twitter/Paul Biya)

L'armée camerounaise devra poursuivre ses "efforts" pour un "retour à la normale" dans l'Ouest anglophone, où elle combat les séparatistes anglophones depuis plusieurs mois, a déclaré le président camerounais Paul Biya lors du premier conseil des ministres depuis 2015.

"Les efforts (des forces de sécurité dans l'Ouest anglophone du Cameroun) devront être poursuivis, en vue notamment d'un retour à la normale des activités économiques et sociales", a déclaré M. Biya dans un communiqué publié à l'issue du conseil.

L'Ouest anglophone est en proie depuis plus d'un an à une profonde crise socio-politique qui s'est peu à peu muée en conflit de basse intensité.

Depuis fin 2017, l'armée camerounaise combat les sécessionnistes des deux régions anglophones du pays, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Les séparatistes anglophones, qui attaquent de façon isolée les symboles de l'Etat, ont tué 28 membres des forces de sécurité, selon un décompte de l'AFP établi sur la base des déclarations officielles, et enlevé deux représentants de l'Etat, qui n'ont pas été retrouvés jusqu'à présent.

>> Lire aussi : Renforcement de la coopération entre le Cameroun et le Nigeria

Début mars, un ministère de la décentralisation et du développement local a été créé à l'occasion d'un remaniement ministériel. La décentralisation a été l'une des principales revendications des anglophones au début de la crise, fin 2016.

Jeudi, le chef de l'Etat a indiqué que la création de ce ministère était "une réponse rapide à (des) demandes récurrentes" des populations d'être "associées plus étroitement à la gestion des problèmes".

Paul Biya a également indiqué que les "dispositions nécessaires" seront prises pour que les échéances électorales camerounaises de 2018, dont la présidentielle, "se tiennent dans les conditions optimales de sérénité et de sécurité".

Le chef de l'Etat, qui n'a pas encore indiqué s'il serait candidat à une septième réélection à la présidence, est présenté par son camp comme le "candidat idéal" du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

La création du Conseil constitutionnel, début février, est "un gage supplémentaire de notre détermination à faire avancer notre processus démocratique", a-t-il assuré. Composé en large majorité de membres issus du RDPC, le Conseil constitutionnel doit notamment valider les résultats des élections.

Avec AFP

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