Les élèves quittent les salles de classe au profit des activités pour assurer leur pitance quotidienne.
À l’école communautaire du camp de Djondjé, le taux de fréquentation est en baisse. Le directeur, Mandiganodji André, donne les chiffres comparatifs de ces élèves.
"L'année passé, nous avions près de 1230 élèves, mais cette année, nous nous retrouvons avec seulement 628 élèves", indique-t-il.
"Souvent, il y a une réduction des vivres, et les enfants n'ont pas assez de nourritures donc ils aident les parents", explique le secrétaire général du camp de Gondjé Doumkel Armand.
L’assistant en éducation de l’ONG ACRA, Serferbé Blaise, confirme le faible taux de fréquentation des élèves dans les écoles de trois autres camps, Ambogo, Dosseye et Doholo. Il informe par ailleurs que même les établissements publics de la zone sont touchés.
Moimou Nérem Victor, proviseur du lycée mixte de Timbiri, dans le département de la Nya Pendé où fréquent les réfugiés et autochtones, explique que "l'année était presque blanche", car les professeurs ont repris "en janvier, donc les parents ont pensé que c'était une perte de temps".
En 2016, les statistiques des élèves dans les camps étaient de plus de 5000 élèves régulièrement inscrits. Mais pour l’année en cours, l’effectif global est 4054 élèves réfugiés centrafricains dans les quatre camps.
André Kodmadjingar, envoyé spécial à Goré