"Nous avons clairement indiqué que la coopération militaire américaine n'est pas un chèque en blanc", a dit ce responsable à l'AFP, ajoutant que "par conséquent nous avons décidé de ne pas procéder à certaines ventes de munitions".
"C'est le signe de notre inquiétude profonde et continue face aux failles dans les pratiques de ciblage de la coalition et de la manière générale dont est menée la campagne aérienne au Yémen", a-t-il poursuivi.
D'autres sources américaines ont précisé que la vente visée concernait des munitions à guidage de précision fabriquées par le groupe américain Raytheon.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de cette coalition, le général saoudien Ahmed Assiri, n'a pas voulu réagir. "Nous ne commentons pas des déclarations anonymes", a-t-il dit.
Washington prend soin de souligner le fait que son implication reste limitée dans un conflit qui a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuis l'intervention de la coalition arabe sous commandement saoudien en mars 2015, selon l'ONU.
"A ce jour, notre assistance continue", a expliqué un porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis. "Elle est restée très limitée et consiste au ravitaillement en vol et des conseils limités sur comment mener des frappes", a-t-il dit.
Un haut responsable de l'administration américaine a précisé que l'aide américaine pourrait désormais se concentrer sur "l'entraînement des forces aériennes saoudiennes", plus précisément sur les questions de ciblage.
Le gouvernement saoudien et le groupe Raytheon n'avaient pas réagi dans l'immédiat.
Avec AFP.